Ce 18 mars, c’est la journée mondiale du recyclage. Une belle occasion de se rappeler des bons gestes en matière de tri mais également de se pencher sur les notions de recyclage et d’upcycling par le prisme de 4 projets innovants et durables.
Commençons par un peu d’histoire. La “Journée du recyclage” a été instaurée en 1994, aux Etats-Unis et fut élevée au rang de “journée mondiale” en 2018, par le BIR (Bureau of International Recycling). L’objectif était de sensibiliser la population à la consommation de produits fabriqués à base de matériaux recyclés.
Par définition, le recyclage consiste “à traiter un déchet de façon à récupérer son matériau, qui sera ensuite réutilisé pour fabriquer de nouveaux objets”¹. En utilisant de la matière déjà transformée, on préserve ainsi les matières premières, et donc les ressources. Cela permet également d’éviter que certaines matières non biodégradables se retrouvent perdues dans la nature. Prenons les bouteilles d’eau par exemple. Une fois recyclée, la matière plastique peut être transformée en fibre textile et se retrouver dans divers objets (sacs de couchages, peluches, etc).
Recyclage et upcycling : la différence
Une notion de récupération que l’on retrouve aussi dans le concept de l’upcycling, un concept très proche du recyclage mais qui diffère tout de même dans son exploitation. Concrètement, l’upcycling (littéralement “surcyclage”) consiste à réutiliser un déchet (ou une partie de ce déchet) pour réaliser un nouvel objet. A l’inverse du recyclage, ce n’est plus le matériau qui nous intéresse dans l’upcycling, mais bien l’objet en tant que tel.
Quelques exemples de produits recyclés et upcyclés
Parce qu’une image vaut mieux qu’un long discours, voici quelques exemples concrets de produits qui ont eu droit à une seconde vie grâce au recyclage ou à l’upcycling :
1- Un parapluie qui devient … Une cape de pluie !
Lassée de voir nombre de parapluies cassés abandonnés sur les trottoirs, Mélanie, la créatrice de Marypup a eu l’idée de les transformer en cape de pluie. Chaque parapluie récupéré (notamment chez Yuman) est délesté de sa structure métallique, lavé, trié par couleur et cousu pour devenir des capes poncho colorées et stylées. Un travail de fourmi pour un résultat qui fait mouche (à découvrir dans les rayons de Yuman).
2- Du marc de café qui devient … Un mug réutilisable !
Ce n’est pas un secret, le café est l’une des boissons les plus consommées au monde. Résultat, des milliers de tonnes de marc de café produites chaque jour qui finissent en grande majorité dans nos poubelles. Une réalité qu’a décidé de contrer l’entreprise allemande Kaffeeform en créant des mugs 100% biodégradables et réutilisables composés de fibres de bois recyclé et de … marc de café ! La boucle est bouclée.
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3- Des bouchons en plastique qui deviennent … Des planches à découper !
Vous ne savez pas quoi faire de vos bouchons en plastique ? Mathilde de Plastic Factory, elle, si ! Après avoir collecté des centaines de bouchons en plastique à Bruxelles (notamment chez Yuman), elle les trie et les nettoie à la main dans son atelier. Les bouchons sont ensuite broyés et stockés par couleur. Enfin, Mathilde peut laisser libre cours à son imagination en créant divers accessoires du quotidien comme des planches à découper, mais aussi des porte-savons, des boucles d’oreille ou même des coquetiers.
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4- Des bouteilles de vin qui deviennent … Des verres et des planches apéro !
A l’origine, une idée : et si on prolongeait les plaisirs du moment partagé autour d’un bon verre de vin en donnant une seconde vie aux bouteilles ? Cette idée, c’est le français Gauthier qui l’a eu en créant la marque “ Q de Bouteille”. Pour ce faire, il récolte les bouteilles vidées de leur vin, mais remplies de souvenirs chez des restaurateurs pour en faire des verres, des vases, des planches apéro ou encore des carafes. Chaque pièce est le fruit d’un travail rigoureux, leur garantissant une place sur les plus belles tables.
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Le recyclage : un processus qui a un coût
On a tendance à penser que vu que la matière première n’est pas neuve et que dans certains cas, elle est donnée (via des postes de collecte par exemple), le processus de production est allégé, et devrait être par conséquent moins cher. C’est faux. Prenons le recyclage textile par exemple. Déposer ses vêtements dans un bac de collecte, c’est (juste) le point de départ. Mais après, il existe toute une série d'étapes avant que le textile soit transformé et remis sur le marché. Que ce soit de l’upcycling ou du recyclage, toutes ces étapes entre la récupération de la matière et sa revalorisation sont nombreuses mais surtout, coûteuses (en termes de temps et d’argent).
L'exemple de l'association "Chaussettes Solidaires"
En France, 30 millions de paires de chaussettes sont mises neuves sur le marché et seulement 10% d'entre elles sont récupérées. Chez Yuman, notre bac de collecte de chaussettes profite à l’association “Chaussettes Solidaires”. C’est un projet français de la créatrice Márcia De Carvalho qui souhaitait valoriser les déchets textiles à travers l’économie circulaire, la sensibilisation et l’insertion sociale et économique. L’association collecte des tonnes de chaussettes et recrée un fil 100% recyclé. Les chaussettes sont d’abord triées par couleur pour éviter la teinture (et donc l’utilisation de colorants), 16 ml d’eau sont ainsi économisés par chaussette recyclée ! Ensuite, les fibres sont effilochées pour pouvoir recréer un nouveau fil qui servira à la confection de nouvelles chaussettes, de bonnets, de pulls, de sacs, etc… L'association, soutenue par de nombreux partenaires, propose aussi un volet formation pour transmettre leur manière de faire de la mode éthique en préservant les ressources naturelles. Grâce aux 17,5 tonnes de chaussettes recyclées à ce jour, c'est une économie de 438 tonnes d'émissions de CO2 qui a été évitée.
