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Pas de taxe rose chez Yuman !

Aujourd’hui, c’est le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Attention, ce n’est pas “la journée des femmes”, c’est bien celle de leurs droits et cette journée est chaque année un pas de plus vers la réduction des inégalités liées au genre. A cette occasion, on a décidé de vous parler de la taxe rose. Qu’est-ce que c’est et pourquoi existe-t-elle ? On vous explique tout dans cet article.

Les inégalités entre les hommes et les femmes qui se manifestent quotidiennement sont englobées dans ce qu’on appelle le “sexisme ordinaire”. C’est-à-dire, celui qu’on a profondément intégré et bien souvent, qu’on ne voit même plus. C’est le cas de la fameuse taxe rose dont nous allons vous parler aujourd’hui. Le concept est né dans les années 90 en Californie (“Women Tax” ou “Pink Tax”) et il désigne la différence de prix qui existe entre des produits étiquetés “homme” et des produits étiquetés “femme”. Souvent, pour un produit identique, les femmes paieront plus cher ! 

 

La taxe rose, dans le retail mais pas que… 

Prenez l’exemple le plus flagrant : les rasoirs (ou la plupart des produits d’hygiène et de beauté) : il n’est pas du tout rare qu'un rasoir de la même marque coûte plus cher pour une femme que pour un homme, alors que c’est exactement le même modèle (et bien souvent, la couleur rose ou bleu est un indicateur pour remarquer cette différence de prix, d’où le nom de la taxe). C’est un concept qui se marque aussi très fort dans les jouets pour enfants mais aussi chez le·la coiffeur·euse : un homme aux cheveux long paiera moins cher pour une coupe qu’une femme aux cheveux courts ! Pareil pour le pressing… La taxe rose, c’est aussi ça.

Mais pourquoi ?

C’est une technique de marketing genré (et c'est bien le problème). Les justifications sont nombreuses : “les femmes sont prêtes à mettre le prix”, “ce n’est qu’une question d’offre et de demande”, “le produit est plus adapté aux besoins des femmes, donc unique, donc plus cher”…

Et bien non, c’est uniquement le fruit d'un héritage patriarcal aux clichés réducteurs. La différence de prix est minime, mais fait la différence à la fin du mois (surtout dans une société où l’écart salariale entre les femmes et les hommes s'élève encore à 20%). En 1996, la Californie interdit cette pratique et une étude de Forbes sort dans la foulée démontrant qu’être une femme aux États-Unis coûte en moyenne 1400 dollars de plus par an. La politique de prix basée sur le marketing genré part du principe que les femmes paieront plus cher pour des produits et des services de beauté. 

 

La taxe rose et la taxe tampon

Le concept de la “pink tax” présuppose également que les hommes et les femmes ont des besoins spécifiques différents, liés à leurs sexes. Et c’est en partie vrai, quand ce sont des produits liés à des caractéristiques physiologiques (les protections hygiéniques, par exemple) mais pour d’autres produits ou services, la différenciation entre les genres est une construction sociale. D’ailleurs, difficile de parler de la taxe rose sans mentionner la taxe tampon (qui n’existe plus en Belgique aujourd’hui). Il y a encore trois ans, les protections menstruelles étaient taxées à 21% (catégorie, produits dits “de luxe”) alors que la mousse à raser était toujours taxée à 6%, (catégorie, produits dits “de première nécessité”). 

À ce jour, aucune étude récente ne peut objectiver le phénomène en Belgique, la taxe rose est difficile à démontrer, en partie parce qu’elle n’est pas systématique mais aussi parce que la réalité est trop complexe pour pouvoir la mesurer. Pourtant, les exemples continuent de semer un gros doute et sont encore (trop) nombreux.

Chez Yuman, cette taxe ne s’applique (évidemment) pas ! 

C’est important de prendre conscience du sexisme ordinaire, tous les jours mais surtout aujourd’hui ! #8mars

→ Pour en savoir plus : http://pepitesexiste.fr/ 

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